n° 3
Publié le 21 Mai 2010
C’est le plein été. Elle traine. Un ennui vertigineux anéantit sa volonté. Elle a décidé de se glisser dans un des immeubles. Dans le hall, le sol est d’un marbre froid, noir, veiné de blanc. Elle se déchausse, marche pieds-nus, refroidit peu à peu la plante de ses pieds. Sous les marches, dans l’encoignure, légèrement masqué par l’ombre, un landau d’enfant a été garé. Elle se met à fouiller. Miracle, sous le minuscule matelas, les doigts rencontrent quelque chose. Ce sont des clés. Elle s’en saisit, les soupèse puis les enfonce profondément dans sa poche. Son cœur décélère à peine quand elle quitte la cage d’escalier.