climat

Publié le 4 Décembre 2010

coeur de ville

Alors qu’au cœur de la ville le passé agonise, les uns et les autres, une fois les pluies disparues s’empressent de reprendre le cours de leurs occupations. Les pâtisseries vomissent à la chaîne des boites vert amande pleines de gâteaux que l’on ne se donne plus la peine de faire à la maison. La vie insolente reprend son cours. Quelques morts resteront au chaud dans les mémoires de ce début de décembre.  La pluie n’aura paralysé la ville que le temps de plonger les bidonvilles dans une misère un peu plus profonde quelques jours à peine après les coûteux sacrifices qui renouvelaient leurs vœux à un dieu invisible et si énigmatique.

 

Rédigé par Fragon

Publié dans #journal de bord

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S
<br /> "Dans les rues intérieures", ça s'appelle.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> c'est ce que j'ai trouvé de mieux ! :) arf.<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> toujours ta lucidité au bord du coeur<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Couteau couteau couteau couteau... aplat.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Ce n'est un premier essai. Merci de me rendre la voix.<br /> <br /> <br /> Le ciel est une peau de mouton<br /> Mangée de bourres et de sueurs;<br /> Elle tend sa gorge aux lames des lueurs<br /> Et la pluie tombe pleurant des maisons :<br /> Le passé se lézarde au chant des moteur;<br /> Les mains avides saisissent des moissons<br /> De sucres et de bonnes réputations<br /> Qui dénudent la mort de sa peur.<br /> <br /> Un air de décembre se laisse tomber sur Casablanca…<br /> <br /> Craquement bleu dans le sacrifice :<br /> Le sang du ciel jaillit sur les crépis,<br /> Les cagettes de légumes et d’épices.<br /> Sous mon cuir d’étranger, pas de répit.<br /> Jeunes toisons des agneaux saignés,<br /> Chevelures grises d’une ville âgée :<br /> Captifs unis dans la toile d’araignée<br /> Des rites, du muezzin, dérangés.<br /> <br /> Casablanca se laisse tomber sur l’aïd de décembre…<br /> <br /> Dans un pauvre frisson, mais de saison,<br /> Dans des gravats qui n’en finissent plus,<br /> De se décoloniser maison par maison,<br /> Des monceaux d’autre fête coulent des rues.<br /> <br /> Décembre sur papier glacé<br /> Là où rien ne gèle jamais :<br /> À Casablanca et son plafond bleu<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Merci père Baboël....:)<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> On peut mettre ce qu'on veut dessous, ruine ou richesse, il semble que rien n'altère le bleu du ciel non ?<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> C'est bien quand tu passes, ça éclaire ! :) pftt<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> mais pourquoi le flux RSS n'a pas indiqué cela ? Je te croyais en silence, à l'écoute, à moissonner, pas encore à offrir de telles délicatesses…<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Tu sais bien que ce n'est pas le plus important.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> futur antérieur.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> c'est une vision en effet.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Q
<br /> Image qui traduit bien le désarroi que l'on ressent aussi à la lecture de ce très beau paragraphe.<br /> <br /> Merci pour ce texte publié dans la communauté.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Oui, c'est un fait. merci d'être passée.<br /> <br /> <br /> <br />